JOSEPH MONTGOLFIER

Au cours d’un dîner à Paris Joseph Montgolfier fut atteint d’une attaque cérébrale qui lui paralysa le bras droit avec une privation du langage. Le Docteur Chaussier son médecin lui conseilla d’aller en cure tenter d’améliorer son état. Il commença par Bourbonne qui fut semble-t-il peu efficace et continua par Balaruc sur les conseils du même médecin.

Jean Anglade auteur de « Les Montgolfiers » dit que le docteur Chaussier devait avoir lu le chapitre XXXIII du Second Livre de Rabelais dans lequel il décrit avec force détails scabreux, sur lesquels on ne s’attardera pas ici, l’origine des eaux thermales, détails qui n’ont rien à voir avec le mythe fondateur évoqué plus haut. Dans cette partie du Pantagruel Rabelais cite les stations alors crédibles dont Bourbonne et Balaruc où le docteur Chaussier envoya son patient : « Essayons-en d’une autre espèce, conseilla-t-il, allez prendre celles de Balaruc ».

Le voyage fut long et difficile et après une halte dans sa ville d’origine en Ardèche, Joseph Montgolfier arrive épuisé à Balaruc le 23 juin par une grande chaleur et loge à l’hôtel des thermes. Celui qui venait d’être élu le 16 février 1807 à l’Académie des sciences, membre titulaire de la première classe, celle de physique et des mathématiques, le 26 juin le matin est à nouveau victime d’une attaque cérébrale qui l’emporta dans l’après midi malgré les saignées répétées.

Son neveu, qui l’accompagnait, fit embaumer son corps avant de le faire inhumer dans la chapelle ND d’Aix ancienne entouré de toute la population de Balaruc d’alors.

Il demeura ainsi chez nous pendant 45 ans avant que sa dépouille ne soit ramenée à Annonay.