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UN GRAND BASSIN INDUSTRIEL

Publié le par Régis Ayats

 

BALARUC A UN INCROYABLE PATRIMOINE 

PATRIMOINE MATERIEL. SAISON 1 : EPISODE 5

Suite: un grand bassin industriel

Balaruc les bains guide du baigneur 1877 Carte     zone indus 1912
Carte de la brochure du "Petit baigneur" en 1877 et partie de l'usine à pétrole vue en 1912
 

En 1900, le train sur la ligne Cette-Montbazin est pris depuis la fonderie. Cette ligne était une des premières en France.

 

Avec la création de la ligne de chemin de fer de Cette-Montbazin qui reliait alors Cette à Balaruc, le développement industriel s’accélère avec l'usine à pétrole, l’usine de Saint-Gobain et les hauts-fourneaux  qui existaient au moins depuis 1877 puisque présentés sur la carte de la brochure du "Petit baigneur" et les écrits d’Albert Fabre de 1882 qui en publie un croquis.

 

Extrait de Albert Fabre 1882 Histoire de BalarucHauts Fourneaux 001
Croquis Albert Fabre représentant les hauts-fourneaux surmontés de la rampe d'approvisionnement. A droite un cachet de la compagnie daté de 1883.
 

Il reste aujourd’hui de cet ensemble industriel qui était le plus important de la région et qui employait autour de 700 personnes, des reliques qu’il faudrait conserver et signaler. Pour les hauts-fourneaux il reste la structure du Belvédère au quartier des usines qui servait de réservoir d’eau. La  base de la structure qui servait d’écoulement du produit fondu et les tuyères de circulation d’air pour le tirage des fourneaux, ont été mis au jour lors des travaux de terrassement de l’ensemble immobilier des « Bas-Fourneaux ».


 pont sur la vois rampe d'acces à la fonderie                    Le quai du port « Suttel » était celui de la fonderie
Les piles du pont de la rampe qui enjambait la voix ferrée ont malheureusement été détruites.

Sur la photo de droite on voit comment se profilait la rampe d'accès vers la digue d'embarquement et débarquement des produits, à la perpendiculaire.

En 1918 on ne voit plus les hauts-fourneaux. Il reste au centre ce qui va devenir le belvédère. En haut à gauche de la cheminée on voit le château , résidence du directeur de la fonderie.
 

Enfin existait en bordure d’étang les piles du pont de la rampe d’accès à la fonderie qui enjambait la voie ferrée. Malheureusement elles ont disparu lors de la réalisation de l'accès aux immeubles des bas-fourneaux. On aurait pu conserver ce vestige et le placer au sein de l'aménagement de l'accès au lieu de le détruire... 

Par cette rampe on acheminait les matières premières et en retour les produits fondus empruntaient la même voie. Il étaient évacués par voie d’eau semble-t-il. La rampe se continuait par la digue perpendiculaire permettant l’accostage des péniches et des bateaux. La route d'accès à la zone artisanale maritime emprunte la partie terminale de la rampe et la digue est celle qui ferme toujours le port Suttel dans sa partie sud. 
 

Sur cette photo on voit en bas l'usine à pétrole des frères Desmarais avec les bacs de stockage.Au fond on voit la presqu'île et peut être même l'île Saint-Sauveur sur la droite dans l'angle de l'étang.
 

La cheminée de Saint-Gobain se dressait encore haut dans le ciel de Balaruc ces dernières années et ce n’est pas sans une vive émotion que dut être prise la décision de l’abattre pour des raisons de sécurité.

 

L’artisanat était simplement représenté, son développement souffrait de la concurrence de ses voisins. Dans les chais Arnaud on fabriquait les barriques qui servaient à contenir le vin, elles étaient  acheminées ensuite par bateaux à Sète alors grand port pinardier du nord de la Méditerranée. C’est sur le plan du port que tout se passait comme le montrent les photos d’époque.

 

Tonneliers en 1906 sur les quais de l'avenue de la gare devant le port du centre ville. On lavait les futailles avec l'eau de l'étang. Au fond on aperçoit les usines à pétrole et la fonderie ainsi que la cheminée de saint-Gobain. à droite derrière les bacs

 

En 1920 les chais Arnaud avec la tonnellerie à droite où les futailles étaient fabriquées et embarquées soit sur des péniches ou bateaux soit sur les charrettes direction la gare au bout de l'avenue.

 

Tout ce tissu industriel a disparu. Les bombardements de la dernière guerre mondiale ont mis fin à l’usine à pétrole. Le déversement des hydrocarbures  bruts d’alors provoque encore des sources de pollution. 

 

Sur les hauteurs de Balaruc, le château était la résidence du directeur de la fonderie. Celle-ci a été détruite lors des bombardements de 1944. Elle a laissé son nom au quartier.

 

Ancienne photo montrant les trous d'obus sur l'usine à pétrole; ceux du bombardement de 1944.

 

Ici le café-restaurant Mimard au début du XXème. C'était le rendez-vous des employés de l'usine à pétrole. Il se trouvait en face de la gare. Il fut détruit pendant les bombardements. Il fut rasé pour agrandir le virage vers la route de Sète qui se trouvait bloqué par la voie ferrée.

Les cyclistes après le travail faisait la course en rentrant chez eux à Gigean, Poussan ou Mèze. On célébrait les champions.

 

 

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